L’élargissement de l’Union européenne, les implications

L’Union européenne compte désormais 25 Etats membres, 20 langues officielles et 456 millions d’habitants. Chaque session du Parlement européen requiert la présence de 380 interprètes puisqu’un interprète ne peut traduire que d’une langue à une autre, en général la sienne. Les protocoles et documents divers sont presque tous traduits dans toutes les langues des Etats membres.

Ceci exigera la présence de 380 interprètes à chaque réunion du Parlement européen puisqu’un interprète ne traduit que d’une langue à une autre, en général dans sa langue maternelle. Les procès-verbaux et courriers seront pour la plupart traduits dans toutes les langues des pays membres. Si, dans quelques années, la Roumanie et la Bulgarie deviennent membres de l'Union européenne, il faudra compter avec 31 millions d’habitants en plus. Le nombre de langues s’élèvera à 22 et le nombre de combinaison d’interprétations à 462. Ce dernier chiffre est obtenu par la formule N (N-1), N représentant le nombre de langues.

Si la Turquie adhère à l'Union européenne en même temps que la Roumanie et la Bulgarie, il faudra compter un total de 550 millions d’habitants.

Il faut ajouter, parmi les pays dont la qualité de membres est pressentie dans les décennies à venir, la Yougoslavie (Serbie Monténégro), la Croatie, la Bosnie, la Macédoine et l’Albanie, impliquant 5 nouvelles langues au sein de l'Union européenne (serbe, croate, bosniaque, macédonien et albanais), 33 Etats membres avec 575 millions d’habitants. Un tel empire ne devrait-il pas avoir une langue commune pour le dialogue interétatique et comme langue de travail dans l'Union européenne? Evidemment! Naturellement!